1962-1991 - LA DETENTE ET LA DISLOCATION DES BLOCS
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I - 1962-1975 - LA DETENTE
Entre 1962 et 1975, les relations entre les deux blocs sont marquées par une phase de détente. Les Etats-Unis et l’URSS s’entendent pour entamer un dialogue plus régulier et plus approfondi.
La période 1947-1962 a été marquée par trois grandes crises : le blocus de Berlin (1948-1949), la guerre de Corée (1950-1953) et la crise de Cuba (1962). Ces grandes crises ont révélé la crainte d’une Troisième Guerre mondiale et d’une utilisation de la bombe atomique. Cette peur incite les deux grands à un dialogue plus approfondi.
La mort de Staline en 1953 permet à Khrouchtchev d’envisager un dialogue et une « coexistence pacifique » à partir de 1959 même si Berlin et Cuba sont des lieux de crispation autour de la question du Mur de Berlin construit en 1961 ou des fusées nucléaires installées à Cuba en 1962. La peur du nucléaire favorise le dialogue entre les deux superpuissances. L’espace devient un lieu de rivalité symbolique entre les deux superpuissances : envoi de Spoutnik par l’URSS (1957) et du premier homme sur la Lune par la mission américaine Apollo 11 (1969). A partir de 1962, de nombreux éléments montrent une volonté de rapprochement et un souhait d’éviter de nouvelles tensions : installation du téléphone rouge en 1963, accords de limitation des armements dit accords SALT I en 1972, accords d’Helsinki en 1975.
Pourtant malgré cette détente, les tensions persistent. Un certain nombre d’événements montrent que l’URSS et les Etats-Unis n’ont pas renoncé à renforcer chacun leur position sur l’échiquier mondial. De 1964 à 1974, les Etats-Unis s’enlisent dans la guerre du Vietnam qui bascule dans la sphère communiste. En 1968, les forces militaires du Pacte de Varsovie brisent le « printemps de Prague » sans que les Etats-Unis réagissent. Les relations entre l'URSS et la Chine se tendent et fracturent le monde communiste.
La période 1947-1962 a été marquée par trois grandes crises : le blocus de Berlin (1948-1949), la guerre de Corée (1950-1953) et la crise de Cuba (1962). Ces grandes crises ont révélé la crainte d’une Troisième Guerre mondiale et d’une utilisation de la bombe atomique. Cette peur incite les deux grands à un dialogue plus approfondi.
La mort de Staline en 1953 permet à Khrouchtchev d’envisager un dialogue et une « coexistence pacifique » à partir de 1959 même si Berlin et Cuba sont des lieux de crispation autour de la question du Mur de Berlin construit en 1961 ou des fusées nucléaires installées à Cuba en 1962. La peur du nucléaire favorise le dialogue entre les deux superpuissances. L’espace devient un lieu de rivalité symbolique entre les deux superpuissances : envoi de Spoutnik par l’URSS (1957) et du premier homme sur la Lune par la mission américaine Apollo 11 (1969). A partir de 1962, de nombreux éléments montrent une volonté de rapprochement et un souhait d’éviter de nouvelles tensions : installation du téléphone rouge en 1963, accords de limitation des armements dit accords SALT I en 1972, accords d’Helsinki en 1975.
Pourtant malgré cette détente, les tensions persistent. Un certain nombre d’événements montrent que l’URSS et les Etats-Unis n’ont pas renoncé à renforcer chacun leur position sur l’échiquier mondial. De 1964 à 1974, les Etats-Unis s’enlisent dans la guerre du Vietnam qui bascule dans la sphère communiste. En 1968, les forces militaires du Pacte de Varsovie brisent le « printemps de Prague » sans que les Etats-Unis réagissent. Les relations entre l'URSS et la Chine se tendent et fracturent le monde communiste.
II - 1975-1985 - LA GUERRE FRAÎCHE
Entre 1975 et 1985, une nouvelle phase de tensions oppose les deux blocs car l’URSS profite de l’affaiblissement de la position des Etats-Unis après la défaite au Vietnam et la contestation du modèle américain.
La période 1975-1985 est marquée par un renouveau de tensions : on parle ainsi de « guerre fraîche ». La question des armes atomiques redevient un enjeu d’opposition et l’Europe se trouve au cœur de la crise : on parle de la querelle des Euromissiles car l'URSS installe à partir de 1979 des missiles à têtes nucléaires de moyenne portée SS-20 en Europe de l'Est. Les États-Unis répliquent en installant en Europe de l'Ouest des missiles Pershing II. Les jeux olympiques de Moscou (1980) et ceux de Los Angeles (1984) sont boycottés par les Américains puis les Soviétiques.
De 1975 à 1980, l’URSS cherche à renforcer ses positions face aux Etats-Unis. Léonid Brejnev cherche comme Staline à renforcer la position de l’URSS en testant les Etats-Unis. Après avoir rencontré des succès au Vietnam, il engage l’URSS dans la guerre en Afghanistan mais il s’est brouillé avec la Chine communiste qui se rapproche des Etats-Unis en 1972.
De 1980 à 1985, les Etats-Unis tentent de revenir sur la scène internationale. Ronald Reagan présente l’URSS comme « l’empire du Mal ». Il soutient les guérillas anticommunistes dans le monde dans les pays procommunistes et soutient des régimes autoritaires pour lutter contre les guérilleros communistes. Les Etats-Unis arment les talibans en Afghanistan. Reagan se lance aussi dans la « guerre des étoiles » un projet qui vise a protéger depuis l’espace le territoire américain d’une éventuelle attaque nucléaire : c’est le programme IDS (Initiative de défense stratégique).
La période 1975-1985 est marquée par un renouveau de tensions : on parle ainsi de « guerre fraîche ». La question des armes atomiques redevient un enjeu d’opposition et l’Europe se trouve au cœur de la crise : on parle de la querelle des Euromissiles car l'URSS installe à partir de 1979 des missiles à têtes nucléaires de moyenne portée SS-20 en Europe de l'Est. Les États-Unis répliquent en installant en Europe de l'Ouest des missiles Pershing II. Les jeux olympiques de Moscou (1980) et ceux de Los Angeles (1984) sont boycottés par les Américains puis les Soviétiques.
De 1975 à 1980, l’URSS cherche à renforcer ses positions face aux Etats-Unis. Léonid Brejnev cherche comme Staline à renforcer la position de l’URSS en testant les Etats-Unis. Après avoir rencontré des succès au Vietnam, il engage l’URSS dans la guerre en Afghanistan mais il s’est brouillé avec la Chine communiste qui se rapproche des Etats-Unis en 1972.
De 1980 à 1985, les Etats-Unis tentent de revenir sur la scène internationale. Ronald Reagan présente l’URSS comme « l’empire du Mal ». Il soutient les guérillas anticommunistes dans le monde dans les pays procommunistes et soutient des régimes autoritaires pour lutter contre les guérilleros communistes. Les Etats-Unis arment les talibans en Afghanistan. Reagan se lance aussi dans la « guerre des étoiles » un projet qui vise a protéger depuis l’espace le territoire américain d’une éventuelle attaque nucléaire : c’est le programme IDS (Initiative de défense stratégique).
III - 1985-1991 - LA PERESTROÏKA ET LA FIN DE LA GUERRE FROIDE
A partir de 1985, l’URSS s’engage sous la direction de Gorbatchev vers une politique de libéralisation qui met fin à la bipolarisation (1989) et qui est fatale à l’URSS (1991).
En 1985, Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir et il entreprend un projet de réforme de l’URSS fondé sur la Glasnost (transparence) et la Perestroïka (restructuration). L’objectif est de permettre à l’URSS de moderniser son économie en instituant de plus grandes libertés dans un système très autoritaire.
Pour cela, Gorbatchev entreprend un apaisement des relations avec les Etats-Unis : dénucléarisation par le traité de Washington (1987), retrait des troupes d’Afghanistan (1989), engagement de non-ingérence dans les affaires des Etats…
Mais l’assouplissement de l’autoritarisme en URSS laisse plus d’initiatives aux individus et aux groupes. A l’intérieur de l’Etat soviétique et des satellites s’expriment des volontés de rupture et de changement radical. En Pologne, une solide opposition au communisme s’est formée depuis les années 1980 autour du syndicat Solidarnosc (Solidarité). En juin 1989, des élections libres en Hongrie et en Pologne désavouent les communistes et l’URSS ne réagit pas par la force. En 1989, à Berlin, le Mur finit par chuter face à l’opposition déterminée des populations face au régime. En URSS, les oppositions se renforcent et les Républiques socialistes se proclament indépendantes les unes des autres. Les pays baltes proclament leur indépendance rapidement reconnue par les Etats occidentaux. En 1991, l’URSS est dissoute et une Communauté des Etats Indépendants (CEI), sans grande autorité et bientôt paralysée, la remplace. La puissance des Etats-Unis est désormais sans rivale : le monde semble évoluer vers une organisation monopolaire mais ce monopole de la puissance est rapidement contesté (attentats du 11 septembre).
En 1985, Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir et il entreprend un projet de réforme de l’URSS fondé sur la Glasnost (transparence) et la Perestroïka (restructuration). L’objectif est de permettre à l’URSS de moderniser son économie en instituant de plus grandes libertés dans un système très autoritaire.
Pour cela, Gorbatchev entreprend un apaisement des relations avec les Etats-Unis : dénucléarisation par le traité de Washington (1987), retrait des troupes d’Afghanistan (1989), engagement de non-ingérence dans les affaires des Etats…
Mais l’assouplissement de l’autoritarisme en URSS laisse plus d’initiatives aux individus et aux groupes. A l’intérieur de l’Etat soviétique et des satellites s’expriment des volontés de rupture et de changement radical. En Pologne, une solide opposition au communisme s’est formée depuis les années 1980 autour du syndicat Solidarnosc (Solidarité). En juin 1989, des élections libres en Hongrie et en Pologne désavouent les communistes et l’URSS ne réagit pas par la force. En 1989, à Berlin, le Mur finit par chuter face à l’opposition déterminée des populations face au régime. En URSS, les oppositions se renforcent et les Républiques socialistes se proclament indépendantes les unes des autres. Les pays baltes proclament leur indépendance rapidement reconnue par les Etats occidentaux. En 1991, l’URSS est dissoute et une Communauté des Etats Indépendants (CEI), sans grande autorité et bientôt paralysée, la remplace. La puissance des Etats-Unis est désormais sans rivale : le monde semble évoluer vers une organisation monopolaire mais ce monopole de la puissance est rapidement contesté (attentats du 11 septembre).